jeudi 29 septembre 2022

Saint Michel : patron des parachutistes


 A nos camarades et adhérents anciens parachutistes



dimanche 4 septembre 2022

Prisonnier d' Algérie

 André  Aussignac, 78 ans, appelé du 23e Rima à Alger, a été déclaré disparu le 21 juillet 1962 par l'Armée française.
 « Le soir du 21 juillet 1962, j'ai quitté, en uniforme, Maison carrée (caserne) d'Alger pour acheter des cigarettes . Je suis tombé sur un barrage de musulmans en uniforme. Ils m'ont pris ma carte d'identité militaire et l'ont déchirée. Je me suis retrouvé dans une camionnette avec des civils européens, dont le propriétaire du véhicule. On a été conduits dans une briqueterie, déshabillés et jetés dans un four encore tiède. Dans la nuit, d'autres Européens sont arrivés. A la fin, on était 17.
Nous sommes restés là, entassés, sans boire ni manger, à redouter qu'ils allument le four.
 
Au bout de quarante-huit heures environ, nous sommes partis en camion bâché. Une fois dans le djebel, on nous a fait descendre et on a entamé une marche forcée de plusieurs semaines pour arriver à la mine de fer de Miliana. Là, on nous a jetés à moitié nus dans une galerie. Dans la mienne, on était environ 60, mais il y avait d'autres galeries avec d'autres Européens. On nous obligeait à creuser avec des petites pioches.
On avait droit à un verre d'eau par jour et parfois à un plat de semoule . Pour ne pas mourir de soif, on mettait nos slips dans les parois humides de la mine et on suçait les gouttes d'eau. Quand le plat de semoule arrivait, on se battait comme des chiens entre nous.
Certains sont morts d'épuisement, d'autres se sont volontairement tués.
Une fois, l'un d'entre nous a planté sa pioche dans la terre et s'est jeté sur la lame.


Un jour, un ministre algérien est venu visiter la galerie.

Je ne me suis pas levé pour le saluer. Il m'a balancé un grand coup de pied dans la tête [la cicatrice à l'arcade sourcilière est encore visible]. J'ai essayé de m'évader deux fois sans succès.

La première fois, en représailles, on m'a donné de grands coups de bâton sur les chevilles.

La deuxième, on m'a assis sur une pierre, ligoté à un pieu et arraché les ongles des orteils avec une pince. La troisième tentative a été la bonne. J'étais avec deux autres copains qui ont été abattus.

J'ai marché jusqu'à l'épuisement.
Des pieds-noirs m'ont découvert évanoui et nu dans un fossé. Ils m'ont soigné, puis embarqué dans un chalutier en direction de Marseille. Quand je suis arrivé chez moi, à Bordeaux, ni mes parents ni ma fiancée ne m'ont reconnu. Je pesais moins de 40 kilos [contre 70 avant mon départ].

 

Le 22 juillet 1963, j'ai été arrêté par la gendarmerie de Villeneuve-sur-Lot. C'était pendant mon voyage de noces. On m'a interné au fort du Hâ pour "désertion en temps de paix" ! J'ai été brutalisé. On voulait que je livre les filières qui m’avaient permis de revenir d'Algérie. Je suis resté muet. On m'a ensuite conduit à l'hôpital militaire Robert Picqué. Sur la porte de ma chambre , on avait inscrit : "Individu dangereux, à ne pas mettre en contact avec l es autres recrues".

Le tribunal militaire de Bordeaux m'a finalement acquitté. Je rends hommage au commissaire du gouvernement qui a plaidé pour ma non culpabilité. Il a ensuite été muté. En novembre 1963, le sénateur Etienne Dailly a évoqué mon cas au Sénat ( Journal officiel du 24 novembre 1963, p. 2572). Quelques jours auparavant, la Sécurité militaire m'avait menacé pour que je me taise. Mon histoire gênait.

Je me suis tu, jusqu'à aujourd'hui."

J'offre ce témoignage à la mémoire de mes compagnons qui ont été sacrifiés.»

Hélicoptères : comment ça marche ?


Tous les hélicoptères qui opèrent au-dessus de l’eau doivent être équipés d’un dispositif de secours en cas d’amerrissage. Ce système est composé de plusieurs flotteurs qui permettent à la machine de se maintenir en surface le temps d’évacuer. Ils assurent une stabilité par mer très forte avec une hauteur de vagues jusqu’à 6 mètres.

 Les flotteurs sont pliés dans des conteneurs positionnés, selon le type de l'hélicoptère, dans la cellule ou sur les patins. L’emplacement, le nombre, la taille et la forme des flotteurs varie selon chaque type d’hélicoptère. Le poids de l’ensemble du dispositif peut aller de 30 kg à 150 kg. Il faut quelques dizaines d’heures pour l’installer.

 Ces flotteurs sont activés soit manuellement par le pilote, soit automatiquement par un capteur immersion dès que l’hélicoptère entre en contact avec l’eau. Dès l’activation du système, une bouteille d’hélium pressurisée se décharge instantanément et vient gonfler les flotteurs en quelques secondes.

 Les flotteurs sont conçus avec un tissu léger en nylon enduit de polyuréthane pour conserver leur étanchéité. En fonction de leur état, ils peuvent parfois être réutilisés. C’est le fabricant qui en juge après une inspection détaillée. Ces structures gonflables, qu’elles aient servi ou non, font de toutes façons l’objet de visites de maintenance régulières pour s’assurer de leur bon fonctionnement. Ce dispositif de secours est aussi parfois accompagné d’un radeau de sauvetage qui se gonfle sur le même principe que les flotteurs.

 Voir ou revoir la vidéo que nous avions faite sur le crash évité de justesse d'un hélicoptère au niveau de la pointe du Raz en Bretagne en juillet 2022 :

 Explications sur l’hélicoptère qui a frôlé le crash en Bretagne

Les deux occupants de cet hélicoptère ont évité le crash in extremis. Les images ont été filmées ce mercredi 6 juillet peu avant 14H30 par une webcam située sur la Pointe du Raz en Bretagne. On y voit l’Ecureuil (AS350) plonger subitement puis se redresser à quelques mètres seulement de la surface de l’eau.

 On a contacté l’exploitant de l’hélicoptère qui nous a livré les premières infos.

L’Ecureuil s’est d’abord mis en stationnaire près du Phare de la Vieille pour récupérer une charge sous élingue de quelques dizaines de kilos située sur la partie haute du phare. Le vent s’est renforcé et le pilote aurait perdu semble-t-il ses repères par rapport au phare l’espace de quelques secondes. L’élingue s’est alors mise en tension, et son extrémité au niveau de la charge a fini par casser ce qui a fait piquer du nez l’hélicoptère.

 Le sang-froid du pilote a permis de récupérer la machine au dernier moment. Il a ensuite activé les flotteurs de secours. Les deux occupants se poseront finalement sans encombre sur la terre ferme quelques minutes plus tard. Lors de l’incident, l’un des agents présent sur le phare a été légèrement blessé, coincé entre la charge et le parapet du phare. Il a été évacué par un hélicoptère de la Sécurité Civile sur Brest. Le BEA a ouvert une enquête.

Cette vidéo avait donné lieu à différentes interrogations de la part des internautes sur le fonctionnement des flotteurs. Nous y donnons réponse dans cette vidéo.