Lors de notre assemblée générale qui s'est déroulée le samedi 25 mars 2023, nous avons commémoré les 170 ans de notre Médaille devant le monuments aux morts de Vallentigny avant d'y déposer une gerbe.
La médaille militaire
La médaille
militaire est une décoration militaire française, instituée le 22 janvier 1852 par
Louis-Napoléon Bonaparte (Napoléon III) destinée aux militaires du rang, aux
sous-officiers, et à titre exceptionnel, aux officiers généraux.
Elle
est parfois appelée Légion d’honneur du sous-officier, Médaille des braves ou
bijou de la nation.
Le 22
mars 1852, face au carrousel du Louvre, Louis Napoléon Bonaparte s'adresse
ainsi aux 48 premiers récipiendaires qui se sont distingués au cours des
campagnes d'Algérie :
«[Début de citation] Soldats, combien de fois ai-je regretté de
voir des soldats et des sous-officiers rentrer dans leurs foyers sans
récompense, quoique par la durée de leurs services, par des blessures, par des
actions dignes d’éloges, ils eussent mérité un témoignage de satisfaction de la
patrie !
C'est pour le leur accorder que j'ai institué cette médaille.
Elle assurera 100 francs de rente viagère ; c'est peu, certainement ;
mais ce qui est beaucoup, c'est le ruban que vous porterez sur la poitrine et
qui dira à vos camarades, à vos familles, à vos concitoyens que celui qui la
porte est un brave.» [Fin de citation].
La
médaille militaire est depuis décernée par le président de la République sur
proposition du ministre
des Armées, dans les
conditions prévues par le Code
des ordres nationaux (la Légion d'honneur, la médaille militaire et de l'ordre
national du Mérite.)
Médaille
militaire modèle IIIème République.
La
médaille actuelle est une couronne de laurier d'argent qui entoure un médaillon
d'or où figure l'effigie de la République, entourée d'un cercle d'émail bleu où
sont inscrits les mots «REPUBLIQUE
FRANÇAISE», le tout surmonté d'un
trophée interarmes comportant une ancre, deux canons croisés, une cuirasse, une
hache et une épée. Au revers, la médaille porte au centre du médaillon d'or,
entouré d'un cercle bleu, la devise «VALEUR ET DISCIPLINE». Les feuilles et boutons de laurier sont liés de deux rubans
entrecroisés en haut et en bas.
Son
port et sa disposition réglementaire la placent immédiatement après la croix de
la Libération (en troisième position par rapport à la Légion d'honneur) et
avant l'ordre national du Mérite. L'insigne est suspendu à un ruban jaune bordé
de vert des deux côtés.
Dépourvue
de grades, elle est la seule décoration honorifique, avec l'ordre de la
Libération, qui mette sur un pied d'égalité ceux auxquels elle est attribuée,
du plus humble au plus prestigieux.
La
médaille militaire est, depuis sa création, la récompense des campagnes du
second empire à nos jours. Elle réunit sous sa devise
«Valeur et Discipline» les soldats les plus anonymes et les héros les plus
populaires tels Georges Guynemer ou Jean Moulin. Elle compte parmi ses
récipiendaires les plus grands chefs militaires contemporains tels que les
maréchaux Joffre, Foch, Galliéni, Lyautey, Leclerc, De Lattre, Juin etc. et
alliés tels que les généraux d’armée, commandant les troupes américaines John
Pershing, Sir Douglas Haigh commandant les troupes britanniques ; à titre
exceptionnel quelques civils comme Sir Winston Churchill, les présidents
américains Franklin Roosevelt (A titre posthume) et Dwight Eisenhower, le
prince souverain Louis II de Monaco…
Les deux premières femmes à avoir
obtenu la médaille militaire, le 17 juin 1859, furent :
•
Madame
Rossini, née Barbe Jeanne Marie, cantinière aux zouaves de la Garde
•
Madame
Trimoreau, née Dagobert Madeleine, cantinière au 2ème régiment de Zouaves
•
École
de gendarmerie de Chaumont;
•
École
nationale des sous-officiers d'active de Saint-Maixent-l'École ;
•
Centre
d'instruction naval (CIN) de Saint-Mandrier-sur-Mer, devenu Pôle
écoles Méditerranée ;
•
École
de formation des sous-officiers de l'Armée de l'air de Rochefort.